dimanche 31 octobre 2010

PROJET DE LOI DE FINANCES 2011 : Exonération des capital risqueurs d’IS au titre des revenus de leurs participations

Fait : Nouvelle mesure proposée dans le cadre du projet de loi de finances 2011.

Analyse : Dans le cadre de l’élaboration du projet de Loi de Finances 2011, le Gouvernement propose pour les institutions spécialisées dans le financement par capital risque une exonération de l’IS au titre des revenus de leurs participations dans les entreprises. Actuellement, seuls les revenus des participations dépassant 50% du capital sont exonérés.

Or, selon les dernières statistiques de l’Association Marocaine des Investisseurs en Capital –AMIC-, les prises de participation des institutions de capital investissement demeurent en moyenne inférieures à 34% du capital social. En effet, la moitié de ces entités optent pour des participations comprises entre 5% et 34% tandis que seulement 13% de celles-ci dépassent une part de 67%.

En termes de perspectives, les fonds en phase d’investissement dispose pour l’année 2010 d’une enveloppe globale de MAD 1,6 Md dont seulement 10% seront attribués au capital risque contre 83% pour le capital développement.

Conclusion : Cette nouvelle mesure introduite par la loi de finances devrait permettre de dynamiser l’activité des entreprises spécialisées dans le financement par capital risque et d’améliorer leur rentabilité.
BMCE Capital Bourse

Valeurs à la une du 26/10/2010


En tête d’affiche, SOFAC se hisse de 5,94% à MAD 292,4, atténuant ses pertes cumulées depuis le début de l’année à –14%. Pour seulement 3 actions échangées, FERTIMA s’adjuge 3,57% à MAD 229,4, réduisant sa contre-performance en 2010 à –1,21%. Dans une proportion identique, WAFA ASSURANCE atteint MAD 2 900, traitant à 15,8x et à 13,7x ses résultats prévisionnels 2010 et 2011 et offrant un rendement de dividende estimé à 1,7% en 2010.

Au registre des plus fortes baisses, SAMIR se replie de 3,43% à MAD 620. A ce niveau de cours, la filiale marocaine du Groupe CORRAL affiche des PER 2010E et 2011P de 11,3x et de 9,1x respectivement. A MAD 1 537, CMT s’allège de 2,72%, établissant sa performance annuelle à +83,19%. Non loin derrière et pour 5 232 titres transigés, LAFARGE CIMENTS perd 2,47% à MAD 2 174, ramenant ses gains en 2010 à +63,46%. Enfin pour 135 785 actions échangées, ATTIJARIWAFA BANK s’effrite de 2,31% à MAD 339.
BMCE Capital Bourse

samedi 30 octobre 2010

Le port Tanger-Med, un levier pour drainer les investissements au Maroc (Al Jazeera)

Le port Tanger-Med constitue un levier pour drainer les investissements au Maroc, souligne mercredi la chaine satellitaire Al Jazeera, dans son journal économique.
Eu égard à sa position géographique, le port Tanger-Med constitue une opportunité aux opérateurs économiques, ajoute la chaine Al Jazeera, rappelant que ce site a été créé pour être le port le plus important d'Afrique avec un coût global de deux milliards d'euros.
Le trafic des contenairs dans le port Tanger-Med concernera quelque 3,5 millions unités à l'horizon 2020, ce qui permettra de drainer un milliard d'euros d'investissements pour le secteur privé en plus de 145 mille emplois, poursuit la chaine qatarie.
Le port, qui permettra un gain en termes de temps et une réduction de coûts, a bénéficié d'une deuxième opération d'extension pour accueillir cinq millions contenairs, poursuit Al Jazeera.
Si la crise mondiale a constitué une entrave aux entreprises internationales, elle a été par contre une opportunité pour le développement de la zone offshore de Tanger via la promotion des investissements et ce grâce aux incitations du gouvernement, rappelle Al Jazeera, ajoutant que la crise financière internationale a permis la création de nouvelles entreprises dans la rive sud de Tanger-Med, avec des investissements dépassant les 50 millions euros.
A ce propos, le directeur de Tanger-Med, M. Mustapha Mouzani, a indiqué que le port est lié par une forte activité commerciale aux ports européens particulièrement ceux de Barcelone, Marseille et Algerisas.

CNIA SAADA : Obtention du visa du CDVM pour l'introduction en bourse de CNIA SAADA Assurance par cession de 15% du capital

Fait : Visa du CDVM de la note d’information de CNIA SAADA.

Analyse : CNIA SAADA a obtenu en date du 25 Octobre 2010, le visa du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières -CDVM- pour son introduction en bourse par cession de 15% du capital. Les actions CNIA SAADA Assurance seront cotées au 1er compartiment de la Bourse des Valeurs de Casablanca. Les principales caractéristiques de l’opération sont les suivantes :
  • Nombre de titres offerts : 617 531 actions ; 
  • Opération à prix ferme de : MAD 1 044 par action ; 
  • Montant de l’opération : MAD 644 702 364 (dont 9,8% attribuée au personnel et 31% aux personnes physiques) ; 
  • Période de souscription : du 2 au 5 Novembre 2010 inclus (clôture anticipée possible à partir du 3 Novembre 2010).
Dans le cadre de cette opération les cédants sont :
  • • PAN COMMONWEALTH AFRICAN PARTNERS -PCAIP- géré par Kingdom Zephyr Africa Management Company et PAN AFRICAN INVESTMENT PARTNERS -PAIP à hauteur de 11,65% correspondant à 479 569 actions ;
  •  • SNAM FINANCES à hauteur de 2,35% correspondant à 96 793 actions ; 
  • • SANAM HOLDING à hauteur de 1% correspondant à 41 169 actions.
Sur la base d’un cours de MAD 1 044 par action, la société traite à 16,6x et à 14,3x ses résultats prévisionnels 2010 et 2011.

Conclusion : L’introduction de la compagnie d’assurance du Groupe SAHAM devrait permettre d’octroyer au marché une nouvelle dynamique et d’élargir la représentativité du secteur des assurances à la côte de Casablanca notamment après la radiation de LA MAROCAINE-VIE.
BMCE Capital Bourse

PARC EOLIEN DE TAZA : L’appel d’offres prévu pour 2011

Fait : Lancement d’une invitation à expression d’intérêt.

Analyse : L’OFFICE NATIONAL DE L’ELECTRICITE –ONE- vient de lancer une invitation à expression d’intérêts. Cette invitation a pour objet la pré-qualification des sociétés ou des groupements de sociétés pour soumissionner à l’appel d’offres qui serait lancé courant le 1er semestre 2011 pour le développement d’un parc éolien d’une puissance de 150 MW. Ce parc, situé à près de 12 km au Nord-Ouest de la ville de TAZA, devrait être mis en service commerciale en 2014.

Ce projet serait structuré selon un schéma « Build Own Operate and Transfer » associé à un contrat d’achat d’électricité par l’ONE pour une période de 20 ans. Ce projet constitue la 1ère centrale éolienne rentrant dans le cadre du Programme Marocain Intégré de l'Energie Eolienne, lequel vise la réalisation de plusieurs parcs éoliens d’une puissance totale de 1 000 MW afin d’atteindre une capacité éolienne totale installée de 2 000 MW en 2020 (soit 38% de la puissance actuelle, pour un investissement total estimé à MAD 31,5 Md).

Ledit projet serait réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé où l’ONE, la SOCIETE D’INVESTISSEMENT ENERGETIQUE –SIE- et le Fonds Hassan II devraient s’associer à un partenaire stratégique de référence dans les domaines de l’éolien pour créer une société de Projet de droit marocain et y prendre des participations au capital. Les entreprises intéressées devraient déposer ou adresser leur soumission au plus tard le Mercredi 10 décembre 2010 à 9h00.

Conclusion : Cette invitation traduit la volonté de l’ONE d’accroître la capacité de production nationale des énergies renouvelables et ce, dans le cadre du Programme Marocain Intégré de l'Energie Eolienne.
BMCE Capital Bourse

Analyse du marché du 26/10/2010


Prises de bénéfices à la Place de Casablanca où le MASI se déprécie de 0,84% à 12 253,73 points, réduisant ses gains cumulés depuis le début de l’année à +17,33%. Pour sa part, le MADEX se déleste de 0,90% à 9 998,53 points, ramenant ses bénéfices en 2010 à +18,12%. De son côté, le BCEI 20 perd 1,01% à 1 280,15 points, établissant sa performance year-to-date à +24,90%. Par conséquent, la capitalisation boursière ressort à MAD 556,3 Md, en repli de MAD 4,7 Md comparativement à la veille.

Drainé exclusivement sur le Marché Central, le flux transactionnel se fixe à M MAD 525,6. Les valeurs ITISSALAT AL MAGHRIB et ADDOHA s’adjugent conjointement plus de 46% du négoce quotidien, génèrant des volumes respectifs de M MAD 134,2 et de M MAD 108,4. Dans une proportion moindre, ATTIJARIWAFA BANK polarise 17,7% du chiffre d’affaires de la journée pour des échanges de M MAD 93,1.
BMCE Capital Bourse

mardi 26 octobre 2010

Automobile : Les entrepreneurs espagnols lorgnent sur Tanger Med

Les représentants d’une dizaine d’entreprises espagnoles du secteur de l'automobile, effectuent actuellement une mission de prospection au Maroc. Objectif, explorer les opportunités d'investissement et d'affaires au Maroc dans ce secteur, notamment dans la zone franche de Tanger, qui doit accueillir prochainement, l’usine d’assemblage de Renault.
La mission qui durera jusqu’au 23 octobre, se déroule à l’initiative du ministère de l'Economie et de l’Emploi du gouvernement autonome de Castille-et-León (nord-ouest de l'Espagne). Elle est d’ailleurs conduite par le directeur général de l'Industrie de ce département ministériel, Carlos Martín Tobalina. Selon ce dernier, les industriels de l’automobile de la région de Castille-et-León, sont intéressés par des investissements au Maroc. Il les a donc encouragé à trouver des opportunités d'affaires. Mercredi, il a déclaré : « nous voulons accompagner les entreprises de Castille-et-León dans leur processus d’expansion et d’extension en dehors du marché espagnol ».
La délégation castillans-léonaise a déjà rencontré des responsables du Conseil régional de Tanger-Tétouan. Elle doit aussi tenir des entretiens avec les autorités locales chargées de l’investissement et se rendre au complexe industriel Renault. Des rencontres bilatérales avec les entrepreneurs marocains du secteur sont également au programme.
Ce jeudi, les Espagnols ont assisté à des réunions d’affaires de l’Automotive Meetings Tangier-Med (21-22 octobre). C’est une manifestation biennale qui réunit les professionnels de la construction automobile, les équipementiers et les prestataires de services du bassin méditerranéen, avec la participation de plus de 100 entreprises du secteur. A noter qu’elle est organisée par l'Association marocaine pour l'industrie et le commerce de l'automobile (AMICA).
En juin dernier, José Vicente de los Mozos, directeur de fabrications carrosserie montage du groupe Renault, a invité les industriels de Valladolid et de Castille-et-León à venir s’installer à Tanger, pour la compétitivité de la ville. « Les voitures qui se fabriquent là-bas ne relèvent pas du même segment de celles qui se montent à Valladolid et à Valence. Tanger est une bonne opportunité pour acheter des pièces à bas coûts ». Le message de José Vicente de los Mozos semble être bien passé.

Ibrahima Koné
Source  : Yabiladi.com

La plate-forme Maroc séduit les constructeurs

 
· Plus de 150 entreprises et 700 rendez-vous BtoB

· Renault réfléchit déjà à la phase II de son complexe industriel


· La stratégie Renault et sa politique des achats exposées


BIEN plus qu’une rencontre entre donneurs d’ordre et fournisseurs, Automotive Meetings Tangier Med (AMT) est en passe de devenir une plate-forme méditerranéenne de promotion du sourcing à partir du site Maroc. L’évènement a démarré jeudi 21 octobre dans la capitale du détroit en présence d’acteurs majeurs de la construction automobile (première monte). Parmi ces constructeurs, figurent notamment Renault Défense, Renault, Peugeot, Volkswagen, BMW, Mitsubishi, Mercedes Egypte, General Motors… Des majors de marques généralistes et premium. Ce sont surtout des constructeurs et donneurs d’ordre soucieux d’optimiser leurs coûts de production et de développer leur réseau de sous-traitance dans le sud de la Méditerranée. AMT 2010 a aussi la particularité de compter avec la présence d’associations professionnelles européennes, égyptienne, tunisienne… ainsi que des clusters automobiles en quête de partenariats et de développement d’opportunités d’affaires. Au total, plus de 150 entreprises marocaines et européenne ont répondu présent à l’événement. Plus de 700 rendez-vous ont été pré-programmés pour la phase BtoB.
Jusque-là, c’est Casablanca qui accueillait AMT. L’édition 2010 marque un tournant dans la mesure où les rencontres ont lieu à Tanger, non loin du projet de site de production de Renault qui s’étend sur 340 hectares. Un choix qui n’est pas fortuit puisqu’il intervient à une année de l’entrée en production de ce site appelé à produire 170.000 voitures dès 2012. L’usine de Renault devra passer ensuite à 400.000 unités par an en 2014. Dès l’ouverture de AMT, le management de la marque au losange a annoncé que les réflexions sont déjà entamées sur la Tanger II. Autrement, la seconde phase du projet qui consiste à produire 400.000 unités en 2014.
Le projet de Renault place ainsi le Maroc dans le club très fermé des pays producteurs et exportateurs de véhicules. L’ambition est de se positionner en tant que premier producteur et exportateur de voitures dans la rive sud de la Méditerranée avec quelque 500.000 unités par an et ce, dès 2015. «Soutenue par le Plan Emergence qui se déploie pour favoriser des partenariats et des investissements importants, le projet Renault… la plate-forme industrielle automobile marocaine est prédisposée à accueillir des projets importants et mieux répondre aux besoins de nouveaux consommateurs en matière de véhicules pour la région sud européenne, méditerranéenne, maghrébine et africaine», résume Mohamed Ouzif, directeur de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce automobile (Amica).
Représentant un investissement capacitaire global de 1 milliard d’euros, à lui seul le complexe industriel permettra la création de 6.000 emplois directs et 36.000 indirects.
De sources sûres, l’état d’avancement du site de production de Renault respecte le calendrier mis en place par le constructeur au losange. Une unité d’emboutissage vient d’être mise en place. Sauf que les périodes de fortes pluies sont souvent marquées par des arrêts fréquents du chantier.
Outre le complexe industriel de Renault, AMT a programmé des visites des principaux sites et installations industrielles de pointe de la région de Tanger. Parmi ces sites, figurent la zone franche (TFZ) qui emploie aujourd’hui plus de 30.000 personnes uniquement dans le secteur automobile, Automotive City ou encore le port de Tanger Med. L’enjeu est de démontrer, preuves à l’appui, les composantes d’un environnement favorable à l’investissement. Et surtout la proximité logistique des marchés européens dans un milieu compétitif en termes de main d’œuvre qualifiée.


In situ


LA séance plénière de jeudi d’Automotive Meetings Tangier Med a été consacrée à la présentation de la stratégie industrielle globale du Maroc (notamment le Plan Emergence) et au volet dédié à la plate-forme de l’automobile. L’événement a aussi été l’occasion de présenter la stratégie de Renault au Maroc, via le projet d’usine tel que perçu par le tout nouveau patron de Renault Maroc, la politique des achats du constructeur au Maroc et à l’international. Selon l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (Amica), «le programme de conférences tel que conçu et décliné permettra d’offrir à l’ensemble des participants des informations concrètes sur les aides, les développements initiés par le gouvernement marocain pour ce secteur prioritaire et surtout évaluer in situ les nouvelles infrastructures industrielles et logistiques qui seront mises à disposition».

Amin RBOUB 

Source :http://www.leconomiste.com

Un terminal passagers pour Tanger Méditerranée




Le terminal conteneurs de Tanger ouvrira en juillet
crédits : BOURBON - 2007




Deux millions de passagers et 700.000 camions. C'est le trafic annuel attendu sur le nouveau port de Tanger, au Maroc, après l'ouverture d'un terminal dédiés aux ferries en 2009. La construction de cette infrastructure, dont le coût est évalué à 200 millions de dollars, a été confiée à un consortium réunissant le Français Bouygues, l'Italien Saipem et le Marocain Bymaro. Le projet prévoit la réalisation de deux digues de 1.2 et 1.3 kilomètres, le dragage d'un chenal d'accès de 13 mètres de profondeur, 8 postes et 20 hectares de terre-pleins.
En juillet prochain, le port de Tanger Méditerranée entrera en service, doté d'un premier terminal à conteneurs.

Tanger-Méditerranée : Naissance d'un géant portuaire au Maroc




Le terminal 1 du portde Tanger Méditerranée
crédits : TMSA


30/07/2007

Le port de Tanger Méditerranée, au Maroc, a été inauguré vendredi par le roi Mohammed VI. Pour marquer l'évènement, le porte-conteneurs Evelyn Maersk, un géant d'une capacité de 11.000 boites, a été le premier navire traité par le nouveau terminal. Comprenant 2000 mètres de quai et 90 hectares de terre-pleins, l'infrastructure peut accueillir les plus grands navires actuellement en service ou en commande, avec un tirant d'eau dépassant 16 mètres .
Dans sa forme actuelle, d'ici 2015, Tanger-Med devrait s'imposer comme l'un des principaux hubs méditerranéens, avec un trafic attendu de 3.5 millions d'EVP par an. Il s'agit là d'un premier pas, puisque les autorités marocaines s'attendent rapidement à une saturation du trafic, compte tenu de la position stratégique du port. D'ores et déjà, des études sont menées pour étendre les infrastructures et porter la capacité à quelques 8 millions de boites par an. Tanger-Med 2 pourrait être opérationnel en 2012.

Quatre ans de travaux

Quatre ans de travaux ont été nécessaires pour faire sortir de terre quelques 1000 hectares de plateformes logistiques, de quais, de terre-pleins et de zones commerciales. Tanger-Med comprendra trois terminaux à conteneurs, un terminal roulier, un terminal dédié aux hydrocarbures et un terminal céréalier. L'ensemble des investissements lancés et prévus s'élèvent à plus de 3 milliards d'euros.
Opéré par le géant danois A.P. Moller-Maersk, au travers de sa filiale APM Terminals, le premier terminal conteneurs a nécessité 350 millions d'euros d'investissements. En octobre 2005, les autorités marocaines ont attribué la concession du second terminal au groupement MSC - CMA CGM - Eurogate Contship, alliés à la Comanav, la compagnie maritime marocaine, reprise depuis par CMA CGM. L'infrastructure doit entrer en service en 2008, alors que le choix de l'opérateur qui utilisera le troisième terminal sera connu en 2009.
Doté de quatre postes, le pôle roulier, qui permettra de désengorger l'actuel port de Tanger, devrait quant à lui traiter 7 millions de passagers et 700.000 pièces de fret par an.

Boluda France mise sur son développement à l'international




Remorqueur de Boluda France à Tanger Med
crédits : BOLUDA FRANCE



07/05/2010

Née en 2007 du rachat de la division remorquage portuaire de BOURBON, Boluda France mise sur de développement de son activité à l'international pour asseoir sa croissance. Forte de 1000 collaborateurs et 93 bateaux, dont 75 remorqueurs, la société assure le remorquage portuaire à Dunkerque, Le Havre, Brest, Nantes Saint-Nazaire, La Rochelle et Marseille-Fos. Mais elle est aussi présente en Afrique, dans les ports d'Abidjan, San Pedro, Dakar, Douala et Tanger Med, ainsi qu'en océan Indien à La Réunion et Mayotte. Ses activités ne se limitent d'ailleurs pas au seul remorquage, puisqu'elle assure également le pilotage à San Pedro et un service de pilotage (moyens nautiques mais pas de pilotes) à Tanger Med. La filiale française du groupe espagnol Boluda a, également, étendu son activité historique du lamanage, qu'elle assure depuis les années 70 à La Réunion. Après le Cameroun (Douala) en 2004, elle vient de décrocher un contrat de lamanage d'une durée de 10 ans à Tanger Med. Dans le cadre de la montée en puissance de l'activité roulière sur le nouveau port, deux vedettes, commandées à Alumarine, entreront en service cet été.

« Notre cible privilégiée est l'Afrique et le Moyen-Orient »
« Ce nouveau contrat fait partie de notre stratégie de développement à l'étranger. Notre cible privilégiée est l'Afrique et le Moyen-Orient », explique Denis Monserand, Directeur Général de Bolda France. Est-ce à dire que la société n'espère plus beaucoup de croissance dans l'Hexagone, où elle occupe une position de leader ? « La France est un marché assez mature mais nous attendons le résultat de la réforme portuaire, qui pourrait relancer l'investissement, notamment à Fos dans le domaine du conteneur ». Reste que les difficultés liées à la mise en oeuvre de la réforme, cumulées aux conséquences de la crise économique, n'ont pas favorisé les nouveaux projets, loin s'en faut.
En 2009, Boluda a, comme ses concurrents, accusé le coup face à la baisse d'activité dans les ports. Atteignant 103 millions d'euros, son chiffre d'affaires a reculé de 15%. Face à cette situation, des mesures d'économies ont été prises. Les équipes de Dunkerque, un port très touché l'an dernier, ont subi des mesures de chômage partiel, alors que 2009 s'est achevée au Havre par un plan social touchant 37 personnes. Après cette difficile, Boluda France espère, désormais, bénéficier de la reprise économique, de l'aboutissement de nouveaux projets et de son développement à l'international. La société table aussi sur le renouvellement de ses moyens. « Notre volonté est d'accompagner les ports dans leur développement en investissant de nouveaux outils. Depuis trois ans, nous avons reçu 16 nouveaux remorqueurs. Cet effort de renouvellement permet d'assister des navires de plus en plus gros et, avec des unités optimisées, de répondre aux besoins des clients », affirme Denis Monserand.

Sète renforce sa coopération avec le port de Tanger




Le port de commerce de Sète
crédits : PORT DE SETE



Récemment, une délégation du port de Sète s'est rendue au nouveau port de Tanger Med afin de renforcer ses liens commerciaux avec ce qui va devenir le plus grand port d'Afrique. Véritable pôle commercial entre l'Europe, l'Asie et l'Afrique, le nouveau port marocain, entré en service en 2007, permettra l'émergence d'un complexe d'une capacité globale de 8 millions de conteneurs. Capable d'accueillir les plus grands porte-conteneurs actuellement en service et doté d'un port à passagers et roulier, Tanger Med est en cours de connection avec le port de Sète grâce aux liaisons exploitées par les ferries de Comanav et Comarit. Les lignes, qui mobilisent au moins trois navires et représentent pour Sète un trafic annuel de 227.000 passagers, basculent en effet de Tanger Ville à Tanger Med.
Sète mise également sur le développement du trafic conteneurisé, pour profiter de l'essor du port marocain afin de permettre aux chargeurs de bénéficier d'une offre de transbordement vers l'Asie. « Nous disposons de liens privilégiés avec le Maroc et notamment Tanger grâce à notre excellente position géographique en méditerranée occidentale. La montée en puissance de Tanger Med correspond à celle du port de Sète qui grâce à la mise en service de son nouveau terminal à conteneur, nous permettra d'y être connecté efficacement, par la mise en place de services feeders capables de satisfaire les besoins des chargeurs et des logisticiens », estime Alain Rieutort, directeur commercial du port de Sète.

Remorquage : Les Abeilles en service sur le port marocain de Tanger Med




Voir le diaporama
crédits : BOURBON - 2007

Les remorqueurs des Abeilles International, filiale de BOURBON, ont pris leur service le 1er avril sur le nouveau port marocain de Tanger Méditerranée. L'une des première opérations des Abeilles a consisté à servir le navire chinois Zhen Hua 11, transportant les portiques aux couleurs d'APM Terminals. Destiné à devenir l'un des principaux hub méditerranéen sur le transport conteneurisé, Tanger Med doit débuter son activité commerciale en juillet. En octobre 2005, BOURBON s'était vu attribuer une concession de 25 ans en vue d'y assurer le remorquage et l'assistance portuaire. Pour honorer ce contrat, le groupe français a recruté 83 collaborateurs et fait réaliser chez Damen, aux Pays-Bas et en Roumanie, quatre remorqueurs neufs. Ces navires, d'une valeur de 22 millions d'euros, sont armés sous pavillon marocain. Ils mesurent 28 mètres de long pour 10 mètres de large et disposent d'une traction au point fixe de 58,5 tonnes. Pour Les Abeilles International, le chiffre d'affaires cumulé sur la durée de la concession est estimé à 250 millions d'euros.
Avec Tanger Méditerranée, les autorités marocaines espèrent traiter 3 millions de conteneurs par an.

Boluda France remporte un contrat de lamanage à Tanger Med





Un remorqueur de Boluda à Tanger Med
crédits : BOLUDA FRANCE


Après avoir décroché des contrats de remorquage et de pilotage à Tanger Méditerranée, Boluda France assure, depuis le 1er mai, des prestations de lamanage dans le nouveau port marocain. Ce contrat, d'une durée de 10 ans, renforce les positions de la société française dans le lamanage, activité qu'elle assure également à La Réunion, Mayotte et Douala (Cameroun). A Tanger Med, les activités de Boluda vont monter en puissance avec le déménagement progressif des activités Ro-Ro, installées jusqu'ici à Tanger-Ville. Les premiers essais avec de petits ferries sont prévus ce mois-ci. Actuellement, Boluda assure les prestations avec des camions spécialement équipés. Mais, à la fin de l'été, la société va toucher deux nouvelles vedettes, récemment commandées au chantier Alumarine, situé près de Nantes.
Ces moyens vont s'ajouter aux quatre remorqueurs et trois pilotines déjà exploitées à Tanger Med.

Le Maroc devrait produire 500 000 véhicules d’ici 2015


Le Maroc attire de plus en plus de constructeurs automobiles, devenant un pôle régional de production important. 90% de la production locale est destinée à l’exportation.
Avec plus de 30,000 salariés dans ce secteur, et l’implantation d’une nouvelle usine Renault, la zone de franche de Tanger est au coeur de la production automobile marocaine. Une situation qui se renforce avec le développement du port de Tanger Med, qui permet d’exporter vers l’Allemagne, l’Espagne, la France, et depuis plus récemment vers l’Egypte et la Tunisie.
ANIMA Investment Network

Maroc : MSC et CMA CGM s'adjugent le second terminal de Tanger Med




Le MSC Pamela
crédits : Mediterranean Shipping Company



26/10/2005

Les numéros 2 et 3 du transport maritime, alliés au groupe portuaire Eurogate-Contship et au marocain Comanav ont remporté l'appel d'offre portant sur le second terminal du futur port Tanger Méditerranée. C'est ce qu'annonce le journal Aujourd'hui le Maroc (*). Selon le quotidien, à peine un mois après le dépôt des offres définitives, le choix a été fait la semaine dernière. Rien n'est pour autant officiel et l'attribution définitive est suspendue à la signature de l'engagement du consortium. Les négociations devraient notamment porter sur la garantie d'un trafic minimal et sur l'intégration d'autres opérateurs. Il n'en reste pas moins que le choix de Comanav, MSC, CMA CGM et Eurogate Contship est un gros revers pour le dossier concurrent, porté par l'asiatique Hutchinson et le marocain IMTC. Le tandem comptait sur l'attribution du premier terminal de Tanger Med à la compagnie danoise Maersk pour espérer une ouverture vers l'Asie, dont l'explosion commerciale dope littéralement les transporteurs maritimes.
Projet pharaonique, Tanger Med a pour ambition de devenir l'un des principaux hubs méditerranéens. Dans le domaine des conteneurs, l'objectif du trafic est de l'ordre de 3 millions d'EVP.

(*) Voir le site d'Aujourd'hui le Maroc

Tanger Med : Lancement du projet de Grande Plateforme Industrielle




Le port de Tanger Med
crédits : ISEMAR



03/02/2009

Le nouveau port de Tanger Méditerranée a lancé son projet de Grande Plateforme Industrielle. Quelques 5000 hectares sont mobilisés dans un rayon de 80 kms autour du complexe portuaire marocain afin de développer des parcs industriels modernes, intégrés au port et gérés selon le principe du guichet unique. L'acquisition du foncier, le développement des parcs industriels et leur gestion sont assurés par l'Agence Spéciale Tanger Méditerranée et ses filiales. « La mise en place de cette Grande Plateforme Industrielle vient ainsi confirmer la vocation première de Tanger Med consistant au développement de l'industrie et de l'emploi dans l'arrière pays du port », souligne TMSA. Le projet de GPI répond à l'augmentation significative des capacités portuaires suite à la réalisation de Tanger Med 2. Avec une capacité totale de 8 millions de conteneurs, le complexe portuaire est appelé à devenir une des plus grandes plateformes de transbordement au monde, ouvrant au Maroc de nouvelles perspectives industrielles et économiques. « De par sa taille, la Grande Plateforme Industrielle s'inscrit ainsi dans une vision de développement à long terme. Elle permettra de garantir de manière durable aux industriels désireux d'investir dans la région des espaces fonciers suffisants et aménagés selon les meilleurs standards et benchmarks internationaux ».

300.000 emplois créés dans un horizon de 20 ans
Lors de la cérémonie de lancement du projet, qui s'est déroulée le 7 janvier, deux conventions ont été signées. La première porte sur l'acquisition par TMSA de 3000 hectares de terrains publics qui seront partie intégrante de la plateforme industrielle. La seconde prévoit l'aménagement d'une zone offshoring dans la périphérie de Tétouan. Pour rappel, depuis le lancement du projet Tanger Med par le roi Mohammed VI le 30 juillet 2002, l'industrie a connu un développement soutenu dans la région du Nord : la Zone Franche de Tanger compte près de 400 entreprises totalisant près de 40.000 emplois ; celle de Melloussa, hébergeant le projet de l'alliance Renault Nissan, verra la réalisation d'un complexe industriel automobile qui engendrera de manière directe et indirecte 36.000 emplois. Enfin la Zone Franche logistique Tanger Med, dont les activités ont débuté fin 2008, a déjà contracté ses premières entreprises clientes. Au total, la grande plateforme industrielle Tanger Med permettra, selon TMSA, la création de 300.000 emplois dans un horizon de 20 ans.

La Zone Franche poursuit son extension
Deux jours après le lancement de la GPI, le coup d'envoi des travaux de réalisation de la troisième tranche de développement de la zone franche de Tanger était donné. Cette nouvelle tranche vient renforcer l'offre foncière et immobilière à destination des industriels et permettra par ailleurs de doter la zone industrielle d'équipements collectifs modernes conformément au concept de la Grande Plateforme Industrielle. L'investissement comprendra l'aménagement et la viabilisation de 80 hectares de terrains ; la construction de 50.000 m2 de bâtiments industriels prêts à l'emploi ; ainsi que la réalisation d'une zone tertiaire constituée d'espaces communs destinés aux entreprises de la zone (restaurant d'entreprise, salle de conférence, etc.)

Le port de Sète vend son futur terminal fruitier à l'Amérique latine




le port de Sète
crédits : PORT DE SETE





Signe de son développement, le port de Sète participe, pour la première fois, au salon intermodal South America, qui se déroule cette semaine à Sao Paulo, au Brésil. Il ?agit, pour l'établissement, de faire la promotion de son nouveau terminal fruitier, qui entrera en service début 2011. Cette infrastructure est l'un des grands projets de développement portés par le Conseil régional de Languedoc Roussillon. Gestionnaire du port de Sète depuis 2008, la région a prévu d'investir 200 millions d'euros dans l'établissement. « Les réalisations et les projets de modernisation se succèdent à un rythme effréné ce qui naturellement attirent des opérateurs privés d'envergure qui vont changer radicalement le positionnement du port dans le jeu de carte du bassin méditerranéen notamment dans la filière fruits et légumes avec l'arrivée d'un des plus gros opérateurs du secteur : le groupe Italien GF Group », explique le port, qui précise que GF Group va investir 40 millions d'euros à Sète.
Le nouveau terminal fruitier d'une surface de 23.000 m², permettra de traiter plus de 500.000 tonnes de marchandises en palettes, principalement des fruits et légumes d'Argentine, du Brésil, ou du Costa Rica, ou GF Group possède des plantations...

Compléter l'offre de GF Group auprès des clients sud-américains
Réalisant un chiffre d'affaires de près de 2 milliards d'euros et employant 2000 personnes, pour 40 % dans les activités logistiques de transports et services, GF Group traite près d'un million de tonnes de fruits et légumes commercialisés par différentes filiales, à 60% en Italie (Port de Vado), à 20% en France (Port de Sète) et 20% en Espagne (Port de Tarragone). Les fruits tropicaux (bananes et ananas) qui en représentent la moitié essentiellement d'origine sud et centre-américaine sont commercialisés sous la marque du groupe américain Del Monte, dont GF group à travers Orsero constitue le fer de lance sur les marchés d'Europe du Sud. La participation du Port de Sète au salon Intermodal de Sao Paulo a pour but de compléter l'offre triangulaire logistique de ce groupe familial, afin de proposer aux clients potentiels d'Amérique Latine (négociants, armateurs, chargeurs, logisticiens) un service sur mesure capable de répondre aux exigences de la filière. Pour y parvenir, l'établissement portuaire met en avant « son positionnement stratégique idéal en méditerranée, une paix sociale appréciable par les temps qui courent, une multimodalité performante, un fort tirant d'eau et surtout un ambitieux programme d'investissement de la région Languedoc Roussillon ». Avec l'arrivée de GF Group, le port de Sète se veut comme une nouvelle entrée des produits agricoles d'Amérique latine sur le sud de l'Europe.
Souhaitant également servir de point d'entrée vers l'Europe du nord grâce aux liaisons ferroviaires, Sète vise les navires venant de Gibraltar ou du canal de Suez. Son futur terminal pourra traiter 40.000 EVP (Equivalent Vingt Pieds, taille standard du conteneur) par an, avec un objectif de 300.000 EVP dès 2016.

Sète : Baptême de la nouvelle vedette des pilotes




La pilotine Golfe du Lion le jour de son baptême, le 15 janvier
crédits : PILOTES DE SETE




Livrée en octobre dernier, la nouvelle vedette des pilotes de Sète a été officiellement baptisée le 15 janvier. En présence de sa marraine, Anne-Yvonne Le Dain, vice-présidente de la région Languedoc-Roussillon, la traditionnelle bouteille de champagne a été brisée à la proue de la Golfe du Lion. Première pilotine bimoteur tout-temps de la station sétoise, la nouvelle vedette mesure 14 mètres de long et peut atteindre 24 noeuds. Renforçant L'Espiguette, une pilotine de 14 mètres construite en 1999, et la Maguelonne, vedette de secours de 12 mètres sortie de chantier en 1980 ; elle permet aux pilotes de préparer la montée en puissance du port, qui va accueillir de nouveaux trafics.
Servant les navires de commerce de plus de 50 mètres, la station de Sète réalise, en moyenne, 2000 opérations de pilotage par an.


Baptême de la pilotine Golfe du Lion le 15 janvier (© : PILOTES DE SETE)


La pilotine Golfe du Lion (© : PILOTES DE SETE)

Sète se rapproche des ports de Savone et Tarragone




Le port de Sète
crédits : PORT DE SETE





Le port de Sète devrait rejoindre prochainement ses homologues de Savone (Italie) et Tarragone (Espagne), qui ont signé en février dernier un accord au salon Fruit Logistica de Berlin. Dans ce cadre, les trois ports se sont réunit à Tarragone pour poursuivre les discussions sur les développements des trois places et l'échange d'expériences. A l'occasion du salon logistique SIL, qui vient de se dérouler à Barcelone, les dirigeants des trois ports ont échangé sur les projets de développement en cours, notamment ceux liés à l'Italien GF Group, gestionnaire de terminaux fruitiers, présent à Sète, Savone et Tarragone. « Le renforcement du protocole signé à Berlin et la perspective d'y intégrer le port de Sète, a pour but de promouvoir conjointement la filière "fruits et légumes" sur les marchés internationaux de l'Amérique du Sud, l'Afrique du Nord et l'Extrême-Orient. L'objectif commun est, de consolider la position des 3 ports méditerranéens maintenant reconnue comme une passerelle capable de renforcer l'importation des fruits et légumes en Europe », explique le port de Sète.

dimanche 24 octobre 2010

Tanger: L’Anapec dépasse la barre des 10.000 insertions




· Les insertions avancent au rythme d’environ 3000 par an
· Le projet Tanger-Med booster a ces chiffres


C’EST un bilan positif que dressent les responsables de l’Anapec Tanger de leur activité. Depuis l’entrée en service de l’antenne tangéroise, en septembre 2001, et jusqu’au premier semestre 2004, ce sont quelque 10.074 profils qui ont été insérés.

Et la prochaine entrée en service du port Tanger-Med pourra bien booster les chiffres. 
Déjà l’Anapec est en charge du recrutement pour des sociétés travaillant dans la construction du port. L’écrasante majorité a été insérée, selon l’Anapec avec des contrats de droit commun. “Nous favorisons les insertions selon la formule normale du contrat de droit commun afin de garantir une stabilité de l’emploi”, note Latifa Rebbaj, directrice de l’Anapec Tanger. Selon cette dernière, les entreprises installées à Tanger disposent d’autres mesures d’encouragement. 

De ces insertions, près de 75% sont des femmes. Ceci s’explique par la nature des entreprises qui ont eu recours aux services de l’Anapec, dont une grande partie sont des entreprises de câblage, Yazaki et Volkswagen, entre autres. Ces dernières emploient une grande main-d’œuvre, presque exclusivement des femmes comme opératrices. Ces insertions qui se basent sur les conventions de partenariat cohabitent avec des actions de moindre envergure telles les insertions pour le compte de groupes comme Cofarma ou pour le compte de Barid Almaghrib. En plus, l’Anapec entreprend un travail en profondeur en faisant appel au concept des centres de recherche active d’emploi. Il s’agit de groupes restreints animés par un «conseiller emploi». Le but est d’aider les postulants à sonder le marché caché de l’emploi. C’est en particulier, note-t-on auprès de l’Anapec, celui des amis, des connaissances, des contacts directs avec les employeurs ou surtout celui du contenu rédactionnel des journaux. Ce marché caché pourrait constituer plus de 80% du marché réel de l’emploi, selon les responsables de l’Anapec à Tanger.
Dans le domaine des services à distance, l’Anapec vient de signer un partenariat avec l’université Abdelmalek Essaâdi. Ce partenariat porte sur la mise en place et l’animation d’une borne interactive reliée à l’Internet. Cette borne, opérationnelle depuis une année, a vu ainsi sa situation officialisée par la signature de cette convention. 

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Export ?

L’Anapec assure aussi des insertions à l’étranger. C’était le cas d’une opération portant sur le recrutement de cinquante femmes de ménage en mai dernier. L’opération entre dans le cadre de l’accord signé entre le Maroc et l’Espagne en 2001 portant sur l’emploi de main-d’œuvre marocaine en Espagne. Les tests de sélection ont eu lieu à Tanger et Fès. Pour couvrir les cinquante places requises, plus de 120 candidates ont été sélectionnées. Après la première année, elles auront la possibilité de travailler dans d’autres secteurs. Les salaires ne sont pas mirobolants, un peu moins de 5000 DH par mois, soit l’équivalent du SMIG en Espagne, mais elles seront nourries et logées et auront droit à une couverture sociale, selon la législation de ce pays. 


samedi 23 octobre 2010

SM le Roi inaugure le port Tanger Med passagers

Après avoir dévoilé la plaque commémorative et coupé le ruban symbolique, le Souverain a visité les différentes installations portuaires, la zone d'inspection frontalière pour les véhicules légers et les autocars et la gare maritime réservée aux passagers piétons.

Le nouveau port, doté de huit postes à quai, dispose d'une capacité d'accueil annuelle de 7 millions de voyageurs, 2 millions de voitures et 700 mille camions TIR.

Il a été conçu pour accompagner, sur le long terme, le développement des trafics passagers et TIR, tout en assurant leur traitement dans les meilleures conditions de fluidité, de confort et de sécurité.

Cette infrastructure portuaire d'envergure dispose de 35 hectares de terre-pleins et s'appuie sur plusieurs espaces de supports situés dans l'immédiate proximité du port. Il s'agit d'une zone d'accès et d'inspection frontalière pour les trafics TIR (Gate 1) de 8 ha, d'une zone similaire pour les trafics passagers (Gate 2) de 6 ha, d'une zone d'accès et de régulation des véhicules légers (Gate 3) de 8 ha permettant de réguler le trafic en période de pointe (comprenant des guichets des compagnies maritimes, Fondation Mohammed V pour la Solidarité, etc...), d'une zone de régulation pour le trafic TIR de 3 ha située dans la zone franche logistique et d'une zone de régulation à Ksar Es-sghir.

Le Gate 1, point focal par lequel transitent les flux des marchandises entrants et sortants, comprend 7 aubettes "export", 7 aubettes "import", deux scanners fixes de haute définition, deux détecteurs des battements de coeur (dispositif contre l'émigration clandestine), 3.000 m2 de bureaux pour les services de douane, de police et les contrô les phytosanitaires et 4.000 m2 de bâtiments de fouille.

Cette zone d'accès TIR permet d'assurer le traitement de 140 camions par heure. Elle dispose également d'un centre d'une surface de 1.200 m 2 abritant les bureaux des différents opérateurs portuaires (agents maritimes, transitaires), des agences bancaires et des espaces de restauration et de soins.

Quant au Gate 2, dédié aux passagers, il dispose de 6 postes d'enregistrement pour les passagers avec véhicules, 32 aubettes de contrô le de police pour les passagers avec véhicules permettant le traitement de 1.000 unités par heure, 6 aubettes dédiées au contrôle douanier des passagers, 2 bâtiments réservés à la fouille des véhicules, 6 bâtiments de contrôle pour les autocars, et une gare maritime réservée aux passagers piétons sur une surface de 4.400 m2.

Cette gare abrite 8 guichets de compagnies maritimes, 2 bureaux de change, 2 agences de location de voitures, une unité médicale, deux cafés-restaurants, une superette et un kiosque à journaux.

Elle comprend, en outre, 760 m2 de bureaux (Sûreté nationale, Douane, Fondation Mohammed V pour la solidarité et Autorité portuaire) et 1.750 m2 de locaux à usage commercial abritant différents services à l'usage des passagers.

Second port du complexe Tanger Med, le port passagers assure un accès portuaire complètement dédié au trafic ferry et roulier sans interface nautique avec les autres trafics de commerce (Tanger Med I et II).

Le port Tanger Med passagers, dont les travaux de construction ont démarré en mai 2007, a nécessité la réalisation de deux digues de protection d'une longueur totale de près de 2,5 km.

Le bassin nautique, d'une superficie de 35 hectares, et le chenal d'accès, d'une largeur de 226 mètres linéaires, ont été conçus de manière à assurer aux ferrys un confort de navigation permettant de réduire le temps réservé aux manoeuvres portuaires.

La sûreté au port Tanger Med passagers est gérée dans le cadre du système de sécurité du complexe Tanger Med, faisant partie du périmètre d'activité certifié ISO 9001 et de la certification ISPS.

Le port Tanger Med passagers, doublant les capacités d'accueil sur le détroit, a pour vocation de construire un véritable pont maritime sur le détroit, vecteur décisif dans la dynamique des échanges entre l'Europe et le Maroc.

A cette occasion, le président du directoire de l'Agence spéciale Tanger-Méditerranée (TMSA), M. Said El Hadi, a présenté à SM le Roi un ouvrage sur le complexe portuaire Tanger Med, intitulé "Emergence d'un nouvel acteur maritime mondial", et édité par l'Agence à l'occasion de l'inauguration du port passagers avec la contribution d'une pléiade d'intellectuels marocains.

En marge de cette cérémonie, SM le Roi s'est rendu sur le chantier du port Tanger Med 2 pour s'enquérir de l'avancement des travaux de cet important ouvrage devant porter la capacité de traitement des conteneurs du complexe portuaire Tanger Med de 3 à 8 millions unités.

Les travaux en mer ont en ainsi démarré au mois de mai 2010 conformément aux dispositions des contrats de construction signés le 17 juin 2009 lors de la cérémonie officielle de lancement des travaux du port Tanger Med 2.

Le contrat remporté par le groupement d'entreprises formé par Besix, Bouygues Travaux publics, Bymaro, Saipem et Somagec, concerne la première phase du projet comprenant l'ensemble de l'infrastructure de base du port et la réalisation d'un des deux terminaux à conteneurs du port dans un délai de 50 mois.
Le financement de la première phase du projet, totalisant un montant de 7,5 milliards de dh, a été finalisé.

Le premier terminal à conteneurs du port Tanger Med 2, dont le concessionnaire est Marsa Maroc, est prévu d'entrer en service en juillet 2014.

MAP

jeudi 21 octobre 2010

Shipping movements

The following vessels are due in Malta:
The Merkur from Tunis to Tripoli, the CMA CGM Amber from Algiers to Gioa Tauro, the Oued Eddahab from Bejaia to Annaba, the Susanne from Algiers to Benghazi (all Car-melo Caruana), the MV Catania from Civitavecchia to Civitavecchia, the MV Eurocargo Genoa from Genoa to Genoa (both Sullivan Maritime) and the MV Vento Di Zefiro from La Spezia to Misurata (H. Mifsud Shipping) today.
The MV Euroferry Malta from Salerno to Khoms (Sullivan Maritime), the CMA CGM Strauss from Beirut to Valencia, the Pollux from Skikda, the CMA CGM Otello from Port Kelang to le Havre, the Clipper from Izmir to Tanger Med and the CMA CGM Chacot from Damietta to La Spezia tomorrow.
The MV Jolly Indaco from Genoa to Misurata (SMS) on Wednesday.

mercredi 20 octobre 2010

Le port Tanger-Med : Une promesse de 140.000 emplois


Le port Tanger-Med : Une promesse de 140.000 emplois

Le nouveau port de Tanger, l’un des plus grands port de la Méditerranée, qui fera de la région un carrefour de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique, est la promesse de 140.000 emplois et de jours meilleurs pour le nord du Maroc, écrit l’hebdomadaire français +Le Point+ dans sa dernière livraison.

Dans un article intitulé "Tanger se rêve en Dubaï", la revue signale que depuis deux ans, un bon millier d’ouvriers s’affairent sous la houlette de Bouygues, coutumier des grands ouvrages marocains, pour que ce projet grandiose soit concrétisé en 2007.
"Le Maroc ne fait pas dans le détail. Les premiers bateaux doivent accoster en 2007. Dès lors le trafic promet d’exploser, avec à terme 3,5 millions de conteneurs, un million de voitures et 500.000 camions attendus chaque année", note la publication.
Pour désenclaver la ville de Tanger, relève-t-elle, l’Etat a signé "un gros chèque" de 1,5 milliard d’euros, rien que pour le nouveau port et ses 900 hectares de zones franches sur lesquels se greffent 60 km d’autoroutes, 45 km de voies ferrées et des rocades à quatre voies.
L’hebdomadaire souligne que le Maroc, dans un souci de "soigner le symbole", s’est doté d’un partenaire prestigieux, Dubaï, passé maître dans le pilotage de la plus grande plate-forme du Moyen-Orient, grâce à sa célèbre zone franche Jbel Ali.
"Le Maroc n’entend pas s’arrêter là. Il planche sur la suite", à savoir la création de 200 à 300 hôtels, de sept golfs, de trois parcs naturels, d’une cité des sciences, d’un lac artificiel, de six centres commerciaux, la restauration des médinas, et la construction de plusieurs dizaines de milliers de logements, note le magazine.
Et de souligner que, de Larache à Chefchaouen, le Maroc s’apprête à mobiliser une armée de bétonnières, dans l’espoir de créer un boom touristique sur plus de 200 km de côtes à la jonction de l’Atlantique et de la Méditerranée.
"Avec ses 20 millions de vacanciers, la Costa d’El sol en Espagne est saturée. Or, nous avons les mêmes paysages, A nous de capter cette clientèle", confie à l’hebdomadaire, Mohamed Yaacoubi, directeur du Centre régional d’investissement.
Map

TOURISME : Bonne tenue de l’activité à fin juillet 2010


Analyse : Au terme des sept premiers mois de l’année 2010, les arrivées touristiques aux postes frontières augmentent de 10% par rapport à la même période de 2009, atteignant près de 5,6 millions de touristes. Cette embellie de la fréquentation touristique a permis un renforcement de 7% des recettes voyage à MAD 30,6 Md, en grande partie alimentée par la hausse de 12% des nuitées à 10 614 270 nuitées sur une année glissante (+10% pour les nuitées des non résidents et +19% pour celles des résidents). A eux seuls, les britanniques et les résidents accaparent 53% du total des nuitées additionnelles enregistrées depuis le début de l'année (35% pour les résidents et 18% pour le Royaume Uni). Dans cette lignée, le taux d'occupation gagne 2 points pour s'établir à 44%.

Sur le seul mois de juillet 2010, le nombre d'arrivées de touristes aux postes frontières évoluent de 4% durant le mois de juillet (+14% pour les touristes étrangers et une stagnation pour les MRE). Toutefois, les recettes voyage se stabilise à MAD 7,9 Md comparativement au même mois en 2009. Les plus fortes croissances du mois ont été réalisées par les destinations de Marrakech, d'Agadir, de Tanger et d'Oujda-Essaidia, (+27%, +22%, +25% et +67% respectivement), qui génèrent sur la même période 82% des nuitées additionnelles totales.

Les villes de Casablanca, Rabat, Fès et Tétouan ont également enregistré une évolution positive (+9%, +2%, +8% et +4% respectivement), tandis que la ville de Ouarzazate maintient sa tendance baissière (-16% en ce mois). De son côté, le volume des nuitées s’apprécie de 21% par rapport à juillet 2009. Cette performance s'explique principalement par la bonne tenue du marché interne dont les nuitées affichent une augmentation de 37%, combinée à la hausse de 13% des nuitées enregistrées par les touristes non-résidents. Enfin, le taux d'occupation moyen des chambres s’améliore de 6 points par rapport à juillet 2009 pour atteindre 52% en juillet 2010.

Conclusion : L’ensemble des indicateurs du secteur touristique national reste favorablement orienté au terme des sept premiers mois de l’année 2010. Néanmoins, l’avènement du mois de Ramadan durant le mois d’Août pourrait ralentir l’activité principalement celle de la clientèle domestique.
BMCE Capital Bourse

lundi 18 octobre 2010

Nous ne prétendons pas que c'est une production MMBS TANGER: nous collectons pour vous toutes les videos de youtube sur le Maroc et surtout sur Tanger Merci

Planète métiers - Stéphane Trotereau - Tanger Med

Après plusieurs expériences à l'étranger et notamment en Afrique, Stéphane Trotereau a en charge le développement logistique du nouveau port de Tanger au Maroc

MMBSTANGER-Maroc - Tanger MED se jette a l'eau.flv

Nous ne prétendons pas que c'est une production MMBS TANGER: Nous collectons pour vous sur youtube tous ce qui est sur le Maroc et surtout Tanger Merci

Investissez à Marrakech & Profitez de la baisse des prix !!!



Depuis 2 ans les prix à la vente à Marrakech ont fortement baissés alors que les prix de la location sont restés stables.
Compte-tenu de cette baisse, vous pouvez financer votre achat avec le produit de vos loyers.
Exemple d'un studio de 55 m² à Guéliz dans une résidence de haut standing avec piscine proposé actuellement à 13.500 dh / m² (affiché à 20.500 dh / m² il y a deux ans).
L'investissement est de 742.000 dh (66.000 €), soit 3.027 dh / mois (269 €) (1).
Le prix de la location saisonnière est de 500 dh / jour. Cela représente, dans le cas d'un taux d'occupation moyen de 50% (3), un revenu de 7.500 dh / mois.
Une fois les taxes et les frais de gestion déduits, vous remboursez vos crédits et vous pouvez profiter de votre bien.

jeudi 14 octobre 2010

Recrutement tous azimuts chez la marque au losange


Carlos Ghosn, le président de Renault-Nissan, le 1er septembre 2007, à Tanger. Carlos Ghosn, le président de Renault-Nissan, le 1er septembre 2007, à Tanger. © AFP
Le bassin d’emploi de la région de Tanger étant insuffisant pour les besoins de Renault, le programme de recrutement du groupe pour son usine de Tanger Med est national. Tous les profils sont recherchés, tant pour la fabrication en usine que pour les fonctions supports.
« Nous avons un partenariat avec l’agence pour l’emploi [Anapec], qui diffuse nos offres », explique Mohamed Bachiri, directeur des ressources humaines de Renault Maroc. Des conventions ont en outre été signées avec l’École nationale supérieure d’électricité et de mécanique de Casablanca (Ensem) et les universités de Tanger, qui ont adapté certaines de leurs formations au cahier des charges de la marque au losange.
« Mais nous allons aussi recruter des Marocains à l’extérieur car le pays, n’ayant pas de tradition automobile, ne dispose pas de tous les profils recherchés », poursuit Mohamed Bachiri. Les jeunes diplômés marocains des grandes écoles francophones sont particulièrement visés. « Nous sommes allés dans des salons de recrutement à Lyon, Paris et même Montréal. » À ce jour, Renault annonce avoir recruté une vingtaine d’ingénieurs marocains diplômés à l’étranger.

Source :http://www.jeuneafrique.com

Taoufiq Ibrahimi : Tanger Med fait désormais partie des ports de renommée mondiale Publié le : 11/10/2010


Le trafic s'intensifie : 30 à 40 navires et 35 000 conteneurs traités chaque semaine.
42 lignes maritimes régulières relient Tanger Med à 110 pays dans le monde.
Le terminal vrac et marchandises opérationnel avant fin 2010.
Un million de passagers et 300 000 véhicules ont transité par le port depuis l'été.




Le port de Tanger Med qui est en train de transformer la région nord du Maroc prend son rythme de croisière. Nommé, il y a trois mois président du directoire, Taoufiq Ibrahimi dresse le bilan de trois ans d’activité, fait le point sur les grands chantiers en cours ou programmés et sur les terminaux qui entreront bientôt en service et ceux à concéder.

La Vie éco : Trois mois se sont écoulés depuis votre nomination à la tête de TMSA. Quelles sont vos premières impressions sur le projet Tanger Med ?
Taoufiq Ibrahimi : Je connaissais déjà bien Tanger Med avant d'en prendre la direction, en tant qu'armateur. Aujourd'hui, j'en mesure toute l'étendue, la profondeur et la complexité. Je mesure aussi l'extraordinaire mobilisation humaine qu'il a fallu pour atteindre un tel résultat en si peu de temps. C'est un projet passionnant, de très grande envergure internationale avec nombre de défis à relever et beaucoup d'opportunités qui restent à concrétiser.

Peut-on s’attendre à des changements organisationnels ou à une réorientation des investissements ou des projets ?
On n'imprime pas, en l’espace de trois mois, des changements de ce type à une entreprise comme TMSA, qui travaille sur le long terme, avec des processus de planification stratégique très élaborés. Les changements nécessaires à la vie et à l'évolution du projet viendront en temps utile.

Comment s’est développé le trafic de Tanger Med depuis 2007 ?
N’oubliez pas que Tanger Med est un port très jeune, qui a démarré, il y a à peine trois ans, et qui est toujours dans une phase de montée en puissance. Lorsqu'on analyse l'évolution de l'activité depuis 2007, on relève avec satisfaction que cette montée en régime de l'infrastructure portuaire s'est poursuivie à un rythme soutenu et que la dynamique de croissance du port, même si elle a été un peu ralentie, a affiché une bonne résistance durant les pires moments de la crise de l’année dernière. 2009 a été une année noire pour le trafic maritime mondial avec des baisses dramatiques d'activité dans les plus grands ports mondiaux. Aujourd'hui, après trois ans d'activité, Tanger Med est relié à plus de 110 pays dans le monde et ce sont 42 lignes maritimes régulières qui desservent le port. Depuis le début de l'année, les signes d'une reprise de l'activité mondiale sont là : nous traitons en moyenne 30 à 40 navires et environ 35 000 conteneurs chaque semaine. Si ce rythme se maintient, nos objectifs de croissance pour 2010 seront largement atteints.

Si l’on compare Tanger Med à d’autres ports concurrents, est-il plus ou moins cher ? La manutention est-elle plus efficace, plus rapide ? En d’autres termes, qu'est-ce qui inciterait une compagnie maritime à choisir?Tanger?Med?plutôt qu'un autre port ?
Il est très difficile de comparer le prix des prestations d'un port avec celui d'un autre car le coût final pour l'armateur intègre une série de facteurs. Les droits perçus par le port ne sont qu'un élément auquel s'ajoutent des facteurs aussi importants que la productivité du terminal portuaire, l'efficacité des services ou la qualité des infrastructures. Tanger Med a réussi, dès sa mise en exploitation, à se hisser au niveau de productivité des grandes plateformes de transbordement mondiales. À titre d'exemple, notre premier terminal à conteneurs a été classé, un an après sa mise en service, parmi les trois meilleurs terminaux à conteneurs du groupe APM Terminals et par deux fois des records de productivité y ont même été battus !
Pour résumer, on peut dire que nos dispositions tarifaires simplifiées, ajoutées à l'efficacité des terminaux, à une qualité de service irréprochable dispensée par des opérateurs mondiaux de premier rang et à la positon stratégique du complexe -qui permet d'éviter aux navires toute déviation sur les grandes routes maritimes- font de Tanger Med un port très compétitif.

Il y a quelques mois, les travaux de Tanger Med 2 démarraient. A quelle échéance ce port sera-t-il opérationnel ?
Les travaux de Tanger Med 2 ont effectivement démarré en mai 2010, et ce, conformément au contrat de construction qui a été signé en juin 2009. Le délai de réalisation  du port est de 4 ans environ et son entrée en service est prévue pour le second trimestre 2014.

Ne faut-il pas craindre une surcapacité au vu du ralentissement de l'économie mondiale qui perdure ? Auquel cas le calendrier de réalisation de Tanger Med 2 pourrait être décalé…
Le calendrier de réalisation de Tanger Med 2 a déjà été revu, justement pour tenir compte de l'évolution du marché. Par rapport à l'agenda initial, connu en avril 2007 lors de l'annonce du projet d'extension, l'entrée en service du port a été décalée de 15 mois. Le montage final a consisté à planifier le projet pour la réalisation d'un premier terminal, le second terminal sera ainsi réalisé en fonction de l'évolution du marché et de la demande en infrastructures portuaires dans la région.
Aujourd'hui, l'Etat marocain se trouve conforté dans sa décision courageuse de maintenir la réalisation de Tanger Med 2 car, après la forte crise observée en 2009, les signes d'une reprise de l'activité économique et du trafic maritime sont là : les taux de fret et les volumes transportés par les armateurs sont en nette progression, spécialement dans l'ouest de la Méditerranée.

Tanger Med ce n'est pas seulement un port de transport de marchandises et de passagers,?c'est?aussi?des zones d'activité logistiques et tertiaires. Où en est-on dans ces projets ?
Effectivement, dans ce projet existe une composante importante de zones d'activité. Le 7 janvier 2009, la convention relative à la grande plateforme industrielle Tanger Med a été signée devant le Souverain. Cette plateforme comprend 5 000 ha de zones industrielles et de services.
Le développement de cette plateforme industrielle est déterminant à terme pour consolider l'activité de la plateforme portuaire et transformer le port de transbordement en un grand port marchand d'import-export. Le déploiement des zones d'activité se fera de manière progressive sur un horizon de 20 ans, comme cela a été annoncé.
D'ici 2012, nous prévoyons le lancement de quatre nouvelles zones d'activité. Tétouan shore sera dédiée aux activités tertiaires. La zone de Chrafate, à proximité de l'usine de Renault à Melloussa, se spécialisera dans les métiers de l'automobile. En 2011, nous avons programmé le lancement de deux zones d'activité à Tétouan et Fès, et de nouvelles extensions pour Tanger Free Zone. Et en 2012, sera programmée la zone commerciale de Fnideq.
Par ailleurs, dans le prolongement du lancement de l'usine de Renault, nous avons accueilli cette année au sein de TFZ les premiers équipementiers qui accompagneront le constructeur français. Ceci est un tournant majeur dans le développement et la consolidation d'un tissu industriel automobile marocain. Et à cet effet, TMSA a mis en place une structure dédiée à l'automobile, Tanger Med Automotive, qui permet d'accompagner le développement de l'ensemble des acteurs du secteur automobile, notamment en matière de formation professionnelle et de développement de services dédiés à la filière automobile.

Tanger Med comporte aussi une composante logistique importante. Est-elle opérationnelle aujourd’hui ?
L'activité logistique est en connexion directe avec l'activité portuaire puisque la zone franche logistique est située dans l'enceinte portuaire, elle inscrit donc son développement dans le prolongement de l'activité de transbordement en permettant le déploiement d'une plateforme logistique monde-monde.  La première tranche d'une superficie d'environ 45 ha est en cours de commercialisation, et a déjà accueilli de grands opérateurs mondiaux comme Geodis et Makita.

Quels sont les prochains terminaux qui seront concédés et à quelle échéance ?
Pour Tanger Med 1, les  deux terminaux à conteneurs ont, comme vous le savez, été concédés à de grands opérateurs mondiaux, et une partie du terminal automobile a été concédée à Renault pour l'exportation de la production de son usine de Melloussa. Enfin, le terminal hydrocarbures, d’une capacité de 500 000 mètres cubes, a été concédé à un consortium composé de Horizon Terminal, IPM et Akwa. Pour ce qui est du terminal vrac et marchandises diverses, qui entrera en exploitation à la fin de l'année, et du terminal ferroviaire, opérationnel depuis juin 2009, ils sont confiés à des opérateurs sous un régime de sous-traitance. En fonction de la montée en puissance de leur activité, nous jugerons du moment opportun pour leur mise en concession. Pour Tanger Med 2, le premier terminal à conteneurs a été concédé à Marsa Maroc. La concession du second terminal sera lancée en fonction de l'évolution du marché.
Mohamed Moujahid






Source : http://www.lavieeco.com/

Tanger-Med: un trafic cumulé de 1,4 millions d'EVP aux 9 premiers mois de 2010, en hausse de 55 pc

Tanger-Med: un trafic cumulé de 1,4 millions d'EVP aux 9 premiers mois de 2010, en hausse de 55 pc
Selon un communiqué de l'Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA), l'activité du troisième trimestre a confirmé le dynamisme du trafic conteneurisé observé depuis le début de l'année 2010, lié notamment à la reprise de l'activité maritime internationale.
L'activité de ce trimestre a, par ailleurs, été marquée par la première campagne estivale du nouveau port Tanger-Med Passagers, par lequel ont transité, depuis son entrée en service le 17 mai dernier, près de 1 million de passagers et de 300.000 véhicules, ajoute le communiqué.
Au titre du 3ème trimestre 2010, Tanger-Med a traité un trafic global de 6,7 millions de tonnes, en augmentation de 28 pc par rapport au second trimestre et de 100 pc par rapport à la même période de l'année précédente.
Cette hausse a été tirée par le trafic conteneurisé, qui s'est établi à 574.460 EVP, marquant une progression de 25 pc par rapport au second trimestre et de près de 67 pc par rapport à la même période de 2009.
Cette progression de l'activité conteneurs s'inscrit dans la dynamique de montée en puissance de Tanger-Med et traduit aussi la bonne performance des lignes maritimes Asie-Europe et Asie-Afrique de l'Ouest desservant le port et qui totalisent près de 70 pc du trafic.
Du 1er juillet au 30 septembre 2010, 946.904 passagers, 262.275 véhicules légers et 3.108 autocars ont transité par Tanger-Med Passagers. Le trafic passager à destination et en provenance d'Algésiras a ainsi totalisé près de 54
pc de l'ensemble des trafics passagers pour la traversée du Détroit et a connu une progression, par rapport à la même période de l'année précédente, de 24 pc.
A partir de Tanger Med, la liaison maritime desservant le port d'Algésiras a été assurée par une flotte de 4 fast ferries et 6 ferries conventionnels. Elle a enregistré un total de 3.475 rotations au courant de ce trimestre, soit une amélioration de 75 pc par rapport à la même période de l'année précédente.
Selon TMSA, cette progression s'explique par l'élargissement des capacités d'accueil des navires qu'offre Tanger-Med et la réduction du temps de traversée, permettant une plus grande fréquence des rotations.
Avec le traitement de 25.298 unités TIR durant ce trimestre, l'activité roulier de Tanger-Med a connu, quant à elle, une progression de 147 pc par rapport à la même période de l'an passé, compte tenu du transfert vers le port de la totalité du trafic TIR sur le Détroit, lequel a connu une progression de 1,7 pc par rapport à la même période de 2009.
D'un autre côté, le chiffre d'affaires de l'Autorité portuaire de Tanger-Med s'est établi à 199,4 millions de dirhams, marquant ainsi une évolution de près de 110 pc par rapport à la même période de l'exercice 2009, principalement en raison de l'ouverture de Tanger-Med Passagers.
Dernière modification
08/10/2010 16:20.

Source : ©MAP-http://www.biladi.f

vendredi 8 octobre 2010

Le Maroc, axe privilégié de la stratégie à bas coûts de Renault


Le Maroc, axe privilégié de la stratégie à bas coûts de Renault
Le nouveau site du complexe « Renault Tanger Méditerranée » commence à sortir de terre. Installé sur un terrain de 300 hectares dans la zone économique spéciale de Tanger Méditerranée, il comprendra une usine d’assemblage avec accès à la plateforme portuaire ultramoderne du port de TangerMed. Cette localisation constitue un atout essentiel, dans la mesure où 95% des véhicules produits sont destiné à être exportés, principalement vers l’Europe. Le site vient compléter le dispositif industriel de Renault pour les véhicules économiques dérivés de la plateforme Logan, les modèles de Dacia enregistrant une demande croissante, notamment dans les pays développés !

L’inauguration devrait avoir lieu début 2012, avec une capacité de 170 000 unités par an, qui devrait rapidement être portée à 400 000 véhicules/an, si le projet d’extension est validé. Ce nouveau dispositif industriel est en effet conçu pour soulager la production de l’usine roumaine de Pitesti, aujourd’hui à saturation (350 000 véhicules par an sortant des chaînes). Relevons aussi les propos de M. Lazar Comanescu, ministre roumain du Commerce, qui affirme que « le Maroc est en mesure de devenir une plateforme de production automobile en Afrique du Nord » et que son pays (la Roumanie) « souhaite inaugurer une nouvelle ère de coopération avec le Maroc ».

Ce projet acquiert donc une véritable dimension internationale, d’autant que les cadres seront formés en Inde, plus précisément sur le site de production de l’Alliance Renault-Nissan de Chennai (nouveau nom de Madras).

Cette usine flambant neuve dispose en effet d’équipements et de technologies dernier cri, à l’image de ceux qui équiperont le futur site de TangerMed. D’après les dirigeants de Renault, ce choix de l’Inde comme pilote de formation montre également la volonté de l’Alliance de faire des nouveaux marchés émergents, dont fait partie le Maroc, sa priorité.

Seul bémol à relever, les tergiversations de Nissan, qui a finalement fait machine arrière et s’est dédit de ses engagements. Pour assurer la réussite du projet, l’Etat marocain, via la Caisse de dépôt et de gestion marocaine (CDG), s’est engagé en se substituant à Nissan, entrant au capital de Renault Tanger Med à hauteur de près de 48%. Il est vrai le montant initial de l’investissement, de l’ordre de 600 millions d’euros, pourrait être rapidement dépassé, pouvant atteindre 800 millions à 1 milliard d’euros en fonction des extensions qui seront décidées.

Les retombées en termes d’emploi sont également très importantes pour la région, avec la création de 6 000 emplois directs et de près de 30 000 emplois indirects. Plusieurs équipementiers automobiles devraient en effet s’installer à leur tour aux environs de l’usine de Meloussa.

Côté produits, deux programmes de production démarreront lors du lancement de l’exploitation, noms de code J92 et K67, commercialisés sous la bannière Dacia. Il s’agit en fait d’un nouveau monospace compact (probablement de type Scenic) et d’une version « low cost » de l’utilitaire Kangoo de la marque Renault. Le constructeur franco-nippon devra veiller à de ne pas cannibaliser ses modèles existants, ce qui implique un positionnement marketing soigné, car on l’a vu, les consommateurs européens sont de plus en plus sensibles à l’argument « prix », surtout en période de crise économique marquée. Notons encore que la marque au losange dispose d’autres projets dans ses cartons, qu’elle évite d’évoquer pour des raisons de concurrence ou d’études de marché toujours en cours…

Cet investissement majeur pour Renault reflète l’excellent niveau de la compétitivité de l’économie marocaine à l’international et l’attractivité des ses coûts salariaux, comme de la formation des techniciens et des ingénieurs. Le coût d’un ouvrier qualifié marocain est en effet de l’ordre de 20% de celui de son homologue français. Enfin, à l’image des zones franches, l’attractivité du site de TangerMed aura été un facteur décisif de l’implantation de Renault, du fait des exonérations de TVA, d’exonération d’impôt sur les bénéfices, de plafonnement des charges, de loyers préférentiels et des subventions à la formation. En dernier lieu, la localisation géographique exceptionnelle du nouveau port permettra à Renault d’exporter ses modèles vers de nombreuses destinations.

Source : http://www.atlasinfo.fr

jeudi 7 octobre 2010

L'opération Marhaba 2010 s'est déroulée dans des conditions très satisfaisantes selon la Fondation Mohammed V pour la solidarité


L'opération d'accueil des Marocains Résidant à l'Etranger "Marhaba 2010", clôturée au lendemain de l'Aïd Al Fitr, s'est déroulée dans "des conditions très satisfaisantes", indique la Fondation Mohammed V pour la Solidarité.



"L'opération de transit a enregistré cette année 2.400.000 entrées en augmentation de près de 5% par rapport à la même date de l'année 2009", précise la Fondation dans un communiqué, ajoutant que les voyageurs optent de plus en plus pour le transport aérien qui a enregistré un taux de 43,5% de l'ensemble des entrées, sachant que la voie maritime représentait les deux dernières années plus des 2/3 du trafic.

"Cette opération bénéficie de l'intérêt et de la Haute Sollicitude de SM le Roi, que Dieu L'Assiste, depuis ses premières éditions. Le Souverain se rend régulièrement dans l'un des sites d'accueil des voyageurs", souligne le communiqué.

"Cette sollicitude s'est confirmée cette année par la visite que SM le Roi, que Dieu L'assiste, a effectuée au port de Nador où Il s'est enquis des conditions et des modalités de passage sur le territoire national des Marocains résidant à l'étranger", rappelle la même source.

Cette année a également été marquée par deux événements importants. L'inauguration par SM le Roi de la nouvelle gare maritime du port Tanger Med, qui remplace dorénavant le port Tanger ville ainsi que le lancement du projet de construction d'une nouvelle aire de repos "Tanger Méditerranée" de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité.

Cette nouvelle aire permet de gérer et d'adapter le trafic des voyageurs aux nouvelles infrastructures mises en place par le port Tanger Med, ajoute le communiqué.

"L'opération de transit a enregistré cette année 2.400.000 entrées en augmentation de près de 5% par rapport à la même date de l'année 2009", précise la Fondation dans un communiqué, ajoutant que les voyageurs optent de plus en plus pour le transport aérien qui a enregistré un taux de 43,5% de l'ensemble des entrées, sachant que la voie maritime représentait les deux dernières années plus des 2/3 du trafic.

"Cette opération bénéficie de l'intérêt et de la Haute Sollicitude de SM le Roi, que Dieu L'Assiste, depuis ses premières éditions. Le Souverain se rend régulièrement dans l'un des sites d'accueil des voyageurs", souligne le communiqué.

"Cette sollicitude s'est confirmée cette année par la visite que SM le Roi, que Dieu L'assiste, a effectuée au port de Nador où Il s'est enquis des conditions et des modalités de passage sur le territoire national des Marocains résidant à l'étranger", rappelle la même source.

Cette année a également été marquée par deux événements importants. L'inauguration par SM le Roi de la nouvelle gare maritime du port Tanger Med, qui remplace dorénavant le port Tanger ville ainsi que le lancement du projet de construction d'une nouvelle aire de repos "Tanger Méditerranée" de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité.

Cette nouvelle aire permet de gérer et d'adapter le trafic des voyageurs aux nouvelles infrastructures mises en place par le port Tanger Med, ajoute le communiqué.

mercredi 6 octobre 2010

Shipping movements

The following vessels are expected in Malta:
The Fesco Askold from Tanger Med to La Spezia, the Westertal from Algeziras to Gioia Tauro, and the Karina from Tanger Med to Algiers (all Carmelo Caruana Co. Ltd), the Tenacia from Livorno to Livorno (Gollcher Co. Ltd), and the MV Catania from Civitavecchia to Civitavecchia and the MV Eurocargo Genoa from Genoa to Genoa (both Sullivan Maritime Ltd) today.
The Westertal from Algeciras to Gioia Tauro (Thomas Smith), the Hermann Hesse from Alexandria to Lattakia, the Uranus from Izmir to Tanger Med, the Sarah Schulte from Tanger Med to La Spezia and the Wladsylaw Orkan to the Far East (all Carmelo Caruana) tomorrow.

Source : http://www.timesofmalta.com

lundi 4 octobre 2010

Le temps du tissage de tapis est révolu


William Fellows : « La période d’excès de liquidités dont tout le monde parle depuis dix ans est terminée. »
Le Maroc devrait évoluer vers des modèles de pays émergents comme le Brésil et l’Afrique du Sud. De même, une vision plus globale de l’Europe, avec les pays nordiques et de l’Est, devrait renforcer les potentialités à l’export.
 
Les Afriques : En termes d’économie de développement et d’émergence, quelles sont, d’après vous, les priorités du Maroc ?
William Fellows : L’un des premiers défis de ce pays est de développer des entreprises performantes, dans les services ou dans l’industrie, pour profiter pleinement des infrastructures modernes déjà construites ou en cours de construction. Le temps du tissage de tapis est révolu. Le Maroc veut être compétitif et se transformer en une petite Roumanie, par exemple. Ce qui veut dire exploiter tous les avantages d’une proximité avec l’Europe et regarder au-delà du vieux continent. Les Marocains sont un peu myopes à propos de l’Europe, car, quand on parle des relations Europe-Maroc, il s’agit en général des relations avec l’Espagne et la France… Il faut une vision plus complète de l’Europe, avec les pays nordiques et ceux de l’Est. Il faut aussi considérer les opportunités offertes par l’Amérique latine et l’Amérique du Nord. Il y a des possibilités à l’export à haute valeur ajoutée offertes par le pôle automobile de Renault. Des potentialités existent avec le Brésil, nouvelle puissance de l’industrie des moteurs et pourvoyeur d’investissements directs. C’est vers ce genre de pays que devrait s’orienter le Maroc, avec une approche export, mais aussi recherche d’investissements. Evidemment, le marché US, peu connu, est intimidant pour les Marocains. C’est un problème de perception qu’il faut dépasser. Seules des entreprises compétitives peuvent exploiter toutes ces opportunités. On a, par exemple, HPS, financé par le capital investissement, qui est devenu aujourd’hui une multinationale. C’est un bon exemple à reproduire. Il y a naturellement des ajustements à faire pour rendre le pays plus attractif pour les investisseurs. A ce propos, je trouve que le gouvernement a une bonne vision dans ses choix d’investissement dans les infrastructures et dans les énergies renouvelables, bien qu’il faille aller un peu plus vite. Sur ce point, il faut prendre les modèles des pays émergents comme le Brésil et l’Afrique du Sud.
« Au Maroc, nous avons accompagné la réforme du secteur financier. Nous avons travaillé avec Bank Al Maghrib et toutes les grandes banques marocaines ainsi que quelques fonds d’investissement. »
Ce n’est pas que la France ait un mauvais modèle, mais si on s’intéresse à un seul modèle on rate peut-être ceux qui sont sans doute les plus proches.
 
LA : Comment situez-vous le modèle émergent marocain dans les pays d’Afrique et de la zone MENA ?
WF : Je pense que durant les six à neuf dernières années, sous Mohammed VI, le royaume a investi dans les grandes réformes et dans les infrastructures, ce qui est important pour le secteur privé. Mais ce qui me frappe – en comparant le Maroc avec l’Egypte, par exemple – c’est la consistance des réformes, leur caractère transversal et leur niveau d’achèvement. Je lisais dernièrement dans Financial Times que l’Egypte allait faire marche arrière sur certaines privatisations et certaines réformes, à cause des résistances internes. De telles régressions n’ont pas été vues au Maroc, parce qu’on tire pleinement les fruits des investissements. C’est aussi parce que les projets sont mieux étudiés et que le gouvernement essaye de plus en plus d’être en phase avec le secteur privé. Cette approche s’avère payante. Contrairement à la Tunisie, qui pendant longtemps devançait le Maroc dans sa politique économique, le Maroc se développe plus vite grâce au dynamisme et à la taille de son secteur privé. Beaucoup de décideurs tunisiens avec qui j’ai discuté le disent, il y a des leçons à prendre du Maroc. Entre les deux pays, il y a des leçons à échanger. Espérons que le reste du Maghreb suive.
 
LA : Un récent rapport du Boston Consulting Group appelle « lions d’Afrique » un groupe de pays africains, incluant le Maroc, en référence aux dragons asiatiques des années 90. Comment le développement de ces pays devrait-il impacter le reste du continent ?
WF : Je pense qu’il est un peu tôt de parler de « lions d’Afrique ». Il y a plutôt de potentiels lions d’Afrique. Le potentiel d’émergence est là. Ceux des pays les plus performants – l’Afrique du Sud, le Maroc et la Tunisie – peuvent donner l’exemple aux autres. En général, on aime copier ce qui marche. Les anciens modèles ne marchent pas bien aujourd’hui. L’Afrique de l’Ouest devrait, par exemple, s’inspirer du Maroc. D’une manière plus générale, le Maghreb, l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale doivent développer leurs synergies et leurs échanges. Le Brésil est devenu le moteur de l’Amérique du Sud grâce à de petites réformes bien inspirées.
 
LA : En 2009, alors que le PIB a reculé aux USA, dans l’UE et en Amérique latine, l’Afrique a enregistré une croissance de 2%. Qu’apportent les pays les plus performants à cette croissance ?
WF : Je sens plus d’agressivité et plus de réactivité du Maroc vers le continent que de la Tunisie. Le secteur privé s’implique dans cette ouverture. Je pense que le Maroc peut apporter aux pays francophones ce modèle de partenariat dynamique entre l’Etat et le secteur privé. Là aussi, il est clair qu’au-delà de l’espace francophone, l’Afrique du Sud et le Maroc, ainsi que les autres pays leaders, gagneraient à échanger leurs expériences.
« Les Marocains sont un peu myopes à propos de l’Europe, car, quand on parle des relations Europe-Maroc, il s’agit en général des relations avec l’Espagne et la France… »
Certes, il y a parfois des problèmes politiques à résoudre, mais cela ne doit pas constituer une entrave aux échanges mutuels.
 
LA : Quelle analyse faites-vous de la politique sectorielle marocaine des grands chantiers, incluant le plan Emergence, le Plan Maroc Vert, le port de Tanger Med ?
WF : Ce sont des projets bien étudiés, pour la plupart, avec l’implication du secteur privé et des cabinets d’étude. Il n’y a pas d’éléphants blancs comme par le passé. Le défi qui se posera pour le futur sera la capacité de mobilisation du capital. La période d’excès de liquidités dont tout le monde parle depuis dix ans est terminée. Les ressources qui étaient disponibles ont été mobilisées pour les projets. Aussi, pour le futur, une question se posera pour ces grands chantiers : comment va-t-on les financer ? Il y aura certainement plus d’efforts dans la mobilisation de l’investissement local et de l’épargne intérieure. L’Etat devrait sans doute marquer le pas dans certains secteurs. Je pense, en ayant en tête le port de Tanger Med ou les autoroutes du Plan Emergence, que l’Etat a un rôle légitime de locomotive pour le secteur privé. Mais, compte tenu de l’élan pris et des ressources limitées, il est opportun de ralentir le rythme.
 
LA : Le Maghreb n’a pratiquement pas bougé d’un iota. Comment dans ces conditions réaliser l’intégration économique nécessaire à la lutte contre la pauvreté en Afrique du Nord ?
WF : Je pense que c’est une véritable opportunité d’ouvrir maintenant des portes qui étaient fermées depuis longtemps. Je me rappelle quand j’étudiais l’arabe, mon professeur d’économie arabe, Assam Rifaat, rédacteur à Al Ahram Al Idtissadi, avait fait cette petite remarque : « Chaque accord économique inter’arabes va au congélateur. L’Europe a commencé pas à pas. Ils n’ont pas commencé par l’UE, mais par un petit accord économique qui s’est construit graduellement. » Les Arabes doivent aller vers l’intégration pas à pas, en choisissant des objectifs réalisables et en y allant. En ce qui concerne le Maghreb, il y a une opportunité réelle d’aller vers l’intégration. Selon le FMI, l’ensemble perd 1 à 2% de PIB à cause de la non-intégration, de la faiblesse des échanges et des barrières de toutes sortes.
 
LA : Croyez-vous à un rapprochement rapide entre pays maghrébins ?
WF : Il y a une opportunité réelle. Le secteur privé est très intéressé, mais nous devons rester modestes. J’en reviens aux enseignements de mon professeur, Assam Rifaat. Le Maghreb doit y aller à petits pas, sur des objectifs réalistes.
LA : Pour en revenir aux grands chantiers du Maroc, comment jugez-vous l’implication des cabinets internationaux comme McKinsey?
WF : C’est un mariage réussi entre les connaissances du gouvernement et celles qui proviennent de l’étranger. Je trouve cela extrêmement important. Je prends en exemple les réformes de Bank Al Maghrib, menées dans un cadre de concertation sans commune mesure et allant de pair avec l’esprit d’ouverture des grands chantiers.
 
LA : Parlez-nous de votre structure, la FSVC ?
WF : FSVC a été créé en 1990 par Cyrus Vance et Paul Volker, juste après l’effondrement du bloc soviétique. L’idée maîtresse était que les ex-pays socialistes vont basculer dans une période de transition vers une économie dominée par le secteur privé. La clé de ce secteur privé sera un secteur financier solide pour les épargnants et les investisseurs. FSVC a recruté des volontaires américains (il y a aujourd’hui de plus en plus d’autres nationalités), avec une expérience de dix à quinze dans le secteur privé, pour aider ces économies à approfondir leurs savoir-faire avec des connaissances qu’on ne peut pas trouver dans les livres. FSVC est dans la zone MENA depuis 2004. Depuis, des programmes spécifiques concernent les banques de la zone MENA, les banques centrales, les fonds de capital investissement et toute la chaîne de valeur du secteur financier. Les volontaires (américains, canadiens, suisses, belges) viennent en général pour une semaine, pour des échanges avec les opérateurs et les leaders en fonction de leurs besoins avec, comme objectif recherché, les moyens d’augmenter le financement du secteur privé. Au Maroc, nous avons accompagné la réforme du secteur financier. Nous avons travaillé avec Bank Al Maghrib et toutes les grandes banques marocaines, ainsi que quelques fonds d’investissement. Ces échanges, où il ne s’agit pas de dire aux gens ce qu’ils doivent faire, sont très riches. Nous sommes aussi en Jordanie, en Egypte, en Algérie, en Tunisie, en Libye. Casablanca est notre hub pour le Maghreb. 

Propos recueillis par Hanna Armstrong

Source :http://www.lesafriques.com/